Journée internationale des femmes 2023

Les femmes sont des actrices essentielles de la lutte contre la criminalité organisée transnationale.
De l'analyse des marchés criminels au renforcement de la résilience au sein des communautés, les contributions des femmes ont apporté une perspective essentielle sur la façon dont nous répondons au crime organisé.
Le travail du Fonds #GIResilience soutient l'égalité des sexes, les réponses sensibles au genre à la criminalité organisée et le rôle des femmes en tant qu'actrices essentielles de l'interruption des cycles de violence.
48 % des bénéficiaires de nos subventions sont des femmes ou des organisations dirigées par des femmes.
46% de nos projets sont dirigés par des femmes.
Le thème de la Journée internationale des femmes cette année, #EmbraceEquity, vise à créer une conversation mondiale sur cette question importante et son impact. L’équité est le moyen qui permettra d’atteindre l’égalité.
L'indice mondial d'écart entre les sexes du Forum économique mondial a prédit qu' « à ce rythme, il faudra encore cent trente-deux ans pour atteindre la pleine parité ».
Mais pour atteindre la parité, les femmes ont souvent besoin de plus de ressources et d'opportunités que les hommes pour parvenir à un résultat égal - l'équité.
Que signifie l'équité pour vous ?

« C'est une valeur à défendre, car ses objectifs sont l'application de la loi, la protection des droits de l'homme et la promotion de la justice ».

« Générer les mêmes opportunités pour tous en tenant compte des différences, des contextes et des histoires de chacun ».

« Cela signifie offrir des opportunités proportionnelles, afin que tous les groupes puissent accéder à la justice, à l'équité et au succès ».
Les femmes jouent un rôle central dans les initiatives de résilience communautaire.
En parlant à 14 femmes du monde entier qui sont soutenues par notre Fonds pour la résilience, toutes ont considéré que l'équité était indispensable au développement de la résilience communautaire.
64% d'entre elles considèrent que l'impact de l'iniquité est très important pour le développement des femmes dans leur communauté.
Pourquoi l'équité est-elle importante pour le développement de la résilience des communautés ?

« L'équité est nécessaire pour permettre aux femmes d'exprimer leurs opinions, de choisir, de rejoindre une association, d'obtenir une éducation supérieure et de devenir des leaders ».

« L'équité est essentielle pour renforcer la résilience des communautés, pour tisser des réseaux ; la recherche de l'équité est le moteur de la résilience ».

« Il est essentiel de consolider une communauté unie qui garantit la participation et l'intégration de tous ses membres ».

« Elle est importante car l'opinion et la contribution de chaque personne, indépendamment de son sexe, apporte une valeur ajoutée à tous les aspects de la société. Toute communauté est incomplète dès lors que l’un de ses membres fait l’objet de discrimination ou est tenu.e à l’écart ».

« Parce que les femmes sont celles qui défendent la souveraineté territoriale et la souveraineté alimentaire - nous sommes celles qui résistent dans les territoires et qui croient et aspirent à un monde sans violence ».
Grâce au travail du Fonds pour la résilience, il est devenu de plus en plus évident, dans toutes les juridictions et cultures, que les femmes sont toujours à l'avant-garde du renforcement de la résilience des communautés face au crime organisé.
64 % du travail des personnes interrogées dépend directement des réseaux de soutien des femmes.
Mais atteindre cette équité dans de tels contextes comporte son lot de défi.
Quel est le principal défi auquel vous avez été confrontée en tant que femme en première ligne de la lutte contre la violence et le crime organisé ?

« Être une femme et vouloir changer les choses est parfois considéré comme une folie, un objectif inatteignable, alors cela n’aurait rien d’anormal dans le cas d’un homme ».

« La vulnérabilité dans le travail de terrain. Travailler en tant que femme sur les questions de violence et de crime organisé génère toujours de la peur en raison de l'insécurité et de la vulnérabilité auxquelles nous sommes exposées ».

« Le manque de garanties - il n'y a pas de garanties pour que les femmes puissent exercer leur leadership en toute sécurité. Dans les contextes de conflit, les femmes et leur corps sont des instruments de guerre. Ajouté à cela, les espaces de dialogue et de prise de décision sont principalement dirigés par des hommes, ce qui finit souvent par réduire nos voix et nos expériences au silence ».

« Les coutumes et les traditions de la communauté, le commerce des religions qui ont beaucoup opprimé les femmes, et l'insécurité numérique ».

« Le principal défi auquel j'ai été confrontée en tant que femme dans la lutte contre la violence a été l'autorité policière lorsque je défendais des jeunes contre des attaques violentes ».

« L'un des principaux problèmes que j'ai rencontrés est que, parce que je suis une femme, on pense que je ne peux pas enquêter ou couvrir la violence en tant que journaliste. On pense qu'en raison de mon genre, mes informations ne sont pas assez objectives ou qu'elles sont jugées "très émotionnelles" ».
Les femmes qui font changer les choses interrompent souvent les cycles de violence enracinés et récupèrent les espaces physiques de la gouvernance criminelle.
Comme elles n'ont souvent pas voix au chapitre dans de nombreuses structures de pouvoir traditionnelles - y compris les institutions de l'État et les cultures criminelles - les femmes sont amenées à agir en dehors du « système », façonnant ainsi leur rôle d'actrices de la résilience communautaire.
Les femmes jouent un rôle clé dans le renforcement de la résilience face au crime organisé. Il est essentiel de les soutenir à tous les niveaux de la société dans la lutte contre la criminalité organisée afin de reconnaître leur action et de les responsabiliser.
